Saturday, August 8, 2020

Et Michael Cimino coula un studio - L'Obs

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Neuf heures d’attente et pas un plan de tourné. Michael Cimino et son équipe patientent depuis l’aube dans le parc national de Glacier (Montana), minuscules face à l’immensité. Le cinéaste guette l’éclaircie, surveille le mouvement des nuages, invoque les esprits de la montagne. Il cherche la lumière parfaite. Des centaines de figurants poireautent, payés 30 dollars la journée. A Los Angeles, les pontes de United Artists font chauffer leurs calculettes et s’arrachent ce qu’il leur reste de cheveux : chaque minute de film exploitable leur coûte 1 million de dollars. Il est 15 heures dans le Montana. Un assistant ose : « Michael, et le déjeuner !? » Cimino s’étonne : « Le déjeuner !? Il y a plus important que le déjeuner. »

Michael Cimino aurait aimé être un Indien dakota ; né blanc, d’origine italienne, il est devenu cinéaste. En avril 1979, quand débute le tournage de « la Porte du paradis », il est la coqueluche de Hollywood. Son précédent film, « Voyage au bout de l’enfer », vient de remporter cinq oscars dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur. Or l’époque est au cinéaste roi, elle est surnommée le « Nouvel Hollywood » en opposition à celle de l’âge d’or, où les réalisateurs n’étaient que des employés aux ordres des studios.

« Voyage au bout de l’enfer », portrait d’une génération perdue

Tout a commencé à la fin des années 1960 lorsqu’une tripotée de surdoués nommés Francis Ford Coppola, Martin Scorsese ou William Friedkin ont pris le pouvoir grâce aux cartons d

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August 08, 2020 at 05:00PM
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