Les grands espaces vous manquent ? Vous rêvez d'horizons dégagés, de vastes terrasses fraîches pour prendre des repas roboratifs mais soignés tout en brûlant en toute bonne conscience les calories (raisonnablement) emmagasinées en regagnant vos pénates ? Les restaurants de montagne rouvrent enfin leurs cuisines après une fermeture expéditive au lendemain des vacances d'hiver. Nous avons enfilé nos chaussures de marche pour dénicher les petites adresses (déjà ouvertes) hors des flux touristiques aux additions (plutôt) douces, mais aux assiettes généreuses…
Pour ceux qui assurent que l'altitude nuit à la qualité de l'assiette, poussez la porte du bistrot gourmand de l'Atelier d'Edmond noté 2 étoiles au Guide Michelin. On s'éclaire à la lampe à pétrole, dans un décor de bois vieilli, mais avec une cuisine moderne et dynamique. Écrevisses, saint-jacques, huîtres, pigeon, canette, on est loin des clichés de la nourriture savoyarde. Le chef Benoît Vidal, passé chez Michel Trama, Michel Guérard ou Régis Marcon, a dirigé sa première cuisine à l'âge de 16 ans. Il propose cet été des formules bistrot à prix très doux (29 ou 33 euros). Situé au Fornet juste avant l'ascension du col de l'Iseran – plus haut col routier d'Europe – le bistrot gourmand de l'Atelier d'Edmond propose une terrasse plein sud avec une vue sur les montagnes au cœur d'un charmant hameau. Le bistrot gourmand est ouvert pour le déjeuner tout au long de l'été.
Restaurant l'Atelier d'Edmond : Le Fornet, 73150 Val-d'Isère. Tél. : 04 79 00 00 82.
Ici, vous êtes chez les Meilleur ! René le père et son fils Maxime Meilleur ont arrangé et décoré de leur main cette ancienne halte pour skieur devenu une ode à l'art savoyard. « Au départ (c'était au mitan des années 1970) quand j'ai construit ce restaurant, je voyais plein de skieurs descendre vers chez moi, j'ai décidé de les nourrir. À cette époque-là, je faisais 150 raclettes, fondues, filets au poivre », se souvient-il. Dix ans plus tard, en 1985, René et sa femme vont dîner chez Paul Bocuse. « Avec mon épouse, on avait cassé la tirelire. J’ai trouvé que c’était fabuleux, à partir de ce jour-là, on a commencé à travailler sur notre cuisine. » Trente ans plus tard, en 2015, la famille décroche sa troisième étoile au Michelin… mais tient à garder son goût pour la discrétion ! Devenu un hameau, désormais affilié aux Relais & Châteaux, l’Hôtel-Spa La Bouitte a conservé son intimité.
Hôtel-Spa La Bouitte – Restaurant René et Maxime Meilleur : Hameau de Saint-Marcel 73440 Saint-Martin-de-Belleville. Tél. : 04 79 08 96 77.
À l'écart des pistes, loin du centre de la station, à une bonne demi-heure à pied de la remontée mécanique la plus proche ouverte l'été, à 9 kilomètres de 4 x 4 de la vallée : « monter à l'Échaillon » se mérite. Mais une fois arrivé, on ne veut plus repartir de ce chalet aux formes géométriques qui, l'été, propose un château gonflable, des jeux pour enfants et un terrain de pétanque à ses clients. Les viandes – côte de bœuf, agneau, cochon – sont cuites au feu de bois. Pas de snack, mais des plats du jour, des salades généreuses et des myrtilles de saison et de pays. Les plats simples et copieux, des pâtes, des tartares, des gratins, des bières locales… La terrasse s'étire à 1 900 mètres d'altitude face au soleil, dressée sur un piton rocheux et offre une vue à 360 degrés. Le chapeau de paille est prêté pour le déjeuner et la sieste ! Une décoration classique sans beaucoup de charme, mais qui ne cherche ni à faire rustique ni à faire moderne. On vient pour le cadre, on est satisfait par l'assiette, on prolonge par une partie de boules, et on redescend (à pied). What else ?
L'Échaillon bar – restaurant : Piste de la Fangeas – Villeneuve La Salle-les-Alpes. Tél. : 04 92 24 05 15.
Trouver ce restaurant se mérite ! Comptez une heure à pied depuis les thermes et un petit quart d'heure en voiture depuis le centre de Cauterets. Cette hostellerie nichée au milieu de nulle part doit son nom à la reine de Hollande et mère de Napoléon III venue prendre les eaux à Cauterets et qui dormit ici une nuit d'orage. Une légende tenace assure même que le géniteur du futur Empereur est un solide paysan des environs… Toujours est-il que, loin des sentiers battus et accroché à 1 211 mètres d'altitude, on jouit d'un panorama exceptionnel, d'un balcon de la vallée de Cauterets et d'un calme sans égal. Garbure, côte de bœuf cuite au feu de bois, jambon de pays, raclette, crêpes, myrtilles… Des assiettes pantagruéliques à prix doux ! Au mur, des fresques témoignent de la dureté de la guerre de 1940 quand le lieu fut investi par une poignée de réfugiés basques. Le site du restaurant est le point de départ de nombreuses randonnées. Idéal pour perdre les calories emmagasinées !
Hostellerie de la Reine Hortense. Chemin du col de Riou, 270 mètres de dénivelé à pied. Voiture possible. 65110 Cauterets. Tél. : 06 75 67 01 50.
Se rassasier de coquillages et de produits de la mer en pleine montagne ! Audacieux, voire dangereux si on doute de la fraîcheur des produits… Sauf si vous poussez la porte de Vars coquillages ! Ce chalet sis à 1 850 mètres d'altitude est le fruit de la rencontre entre Thierry un pêcheur professionnel tombé amoureux de cette station des Alpes du Sud à 7 ans et Pascal, un enfant du pays. Ensemble, ils ont eu l'idée d'un restaurant au cœur de la station qui assure également la livraison chaque jour à partir de 16 heures. Depuis peu, un vivier à langoustes et homards ainsi que des poissons à la plancha viennent s'ajouter au menu. Promenez-vous sur Tripadvisor pour découvrir l'accueil enthousiaste réservé à ce restaurant unique en son genre à l'authenticité jamais démentie.
Vars coquillages. Cours Rohner, 05560 Vars. Tél. : 06 40 06 78 26.
July 11, 2020 at 03:00PM
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5 restaurants où prendre un repas la tête en l'air - Le Point
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le déjeuner
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